Une silhouette de fumée s'élève de la mèche, danse quelques secondes, elle dit qu'elle croit au mystère avant d'être dévorée par la nuit.
Le temps est la substance dont je suis fait. Le temps est le fleuve qui m'emporte. Je suis le fleuve (JL.B) .
On vit l'extinction de notre expérience de nature.
Dans l'agonie du passé l'avenir se lève st se met à courir.
On voit le monde comme une comédie, mais on ne peut pas rire de l'histoire parce qu'on en fait partie et qu'on est condamné à jouer le rôle.
Corrosion corporelle, géographie de la réclusion. La photographie rend visionnaire l'aveugle.
Comme le dit à son retour un voyageur : il se pourrait que la terre soit l'enfer de quelque autre planète.
Il y a un registre où le temps s'inscrit. Il y a le passage du temps et puis il y a l'extraordinaire potentialité du vivant de se transformer, de se régénérer, de se reconstruire.
Dans la légende, avoir une épée et l'aura des revenants venus réparer l'injustice.
Le visage ne se voit pas, le visage s'entend. Il est l'irruption de la trace de l'infini dans notre monde.
Les graffitis ramènent
aux origines de
l'art et de l'écriture. Ils révèlent des mythes
simplifiés à l'extrême qui ouvrent sur l'infini .
Une ombre qui traverse une poussière. Une force qui traverse une ombre. Nous n'avons affaire qu'à du cahos.
Voir la réalité comme une apparition sacrale. Que les choses soient représente le sacré.
Pictogrammes aléatoires de métamorphoses végétales pour nos besoins de représentations symboliques.
Il n'y a pas à triompher du néant. Il n'y a même pas à se guérir de lui. Il y a juste à en soutenir l'épreuve.
Derrière le drapé il y a la nature.
Venir à sa propre rencontre et se demander qui approche.
L'oeil qui est en nous procède à une tentative d'esthétisation du monde qui s'acharne à tout transformer en objet d'art.
Equation du premier degrés à une inconnue : ébranler la relation sexuée du monde.
Toucher la vérité de la chose, de l'objet , de l'espace.
Au bout d'une très longue marche notre règne est arrivé et nous avons cru la terre infinie.
Les souvenirs regardent le miroir du temps qui s'efface.
Les marges océaniques appellent le monde ouvert et font ressentir la fragilité de notre condition humaine.
La matière a une mémoire et une histoire. L'oubli est plus fort que la mémoire. On est ce que l'on garde.
Histoire sans parole .
On est des morceaux bricolés qui essayons d'apparaître comme une personne. On se présente sous son meilleur jour, on joue un personnage.
Dans le far west technologique se crée à l'infini et en surabondance des leurres artificiels numériques qui nous empêchent de rêver.
Dans l'ombre de nos écrans-miroirs nous vivons dans l'oubli de nos transformations.
Le repos et la chute c'est le cran d'arrêt et de reprise dans l'engrenage des montres et du temps. Le tic-tac. Entre les deux il y a le chemin perdu .